À un peu plus d'un mois de la fin de cette année atypique et stimulante qu'est 2020, et qui a conduit l'industrie automobile à subir d'importantes transformations, le secteur se demande : Que peut-on attendre du dernier trimestre de l'année?
- Avant la fin de l'année, on prévoit une accélération de la reprise du marché automobile chinois.
- En Europe, en raison principalement des restrictions croissantes de mobilité, le marché devrait connaître une baisse de 15 % à 20 % des ventes mondiales.
À un peu plus d'un mois de la fin de cette année atypique et stimulante qu'est 2020, et qui a conduit l'industrie automobile à subir d'importantes transformations, le secteur se demande : Que peut-on attendre du dernier trimestre de l'année ? L'initiative «Autoparts from Spain», impulsée par l'Association espagnole des fournisseurs de l'industrie automobile (SERNAUTO) avec la collaboration d'ICEX España Exportación e Inversiones, identifie les derniers changements qui marqueront le secteur de l'automobile pour le reste de l'année:
Selon les estimations de l'Association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM), un total de 2,54 millions de véhicules ont été immatriculés en octobre, soit une augmentation de 11 % par rapport au même mois de l'année précédente. Depuis avril, où une hausse de 4,4 % a été enregistrée après le passage de la première vague de la Covid-19, le marché chinois n'a pas quitté la voie de la croissance. Les experts s'accordent à dire que cette tendance haussière du marché chinois se poursuivra dans les mois à venir et « remorquera » le marché mondial de l'automobile.
Cela est illustré par les données d'exportation vers la Chine des fournisseurs espagnols de l'industrie automobile du deuxième quadrimestre 2020 : une augmentation de 3,6 % en taux inter-annuel, atteignant un chiffre de 154 millions d'euros. De plus, la Corée du Sud, avec une augmentation de 30 %, et l'Australie, de 25 %, reflètent la reprise progressive des économies d'Asie du Sud-Est et d'Océanie.
Avant la Covid-19, le secteur était déjà engagé dans un processus intense de transformation, sur la voie d'une économie plus décarbonée, relevant les défis de la numérisation, de la connectivité, de l'automatisation, et tout cela sous le signe de la durabilité. Cependant, au cours des mois que nous avons vécus cette crise sanitaire et le mois qui nous reste de 2020, nous verrons comment ce processus a accéléré.
En Allemagne, nous verrons une exigence de restructuration du secteur des fournisseurs de l'industrie automobile pour s'adapter aux tendances futures de l'automobile (électrification, numérisation et conduite autonome) : nouveaux produits, personnel qualifié pour les nouvelles tâches et investissements importants en R-D » ajoute Mario Buisán, Conseiller économique et commercial de l'Ambassade d'Espagne à Berlin.
En Europe, en raison des restrictions croissantes de mobilité qu'elle connaît, des résultats différents de ceux du marché asiatique sont attendus. En effet, selon la société de conseil S&P Capital, une baisse générale de 15 % à 20 % des ventes mondiales de voitures est estimée.
Quant au secteur des composants automobiles, en Espagne, une chute estimée entre 20 % et 30 % du chiffre d'affaires est prévue, des chiffres jamais vus dans les six décennies d'histoire et de présence des fabricants de composants automobiles sur notre marché » ajoute José Portilla, Directeur général de Sernauto. Cependant, le chiffre d'exportation des composants espagnols de l'industrie automobile du deuxième quadrimestre 2020 a atteint 5 024 millions d'euros. En termes de comparaison avec le premier quadrimestre de cette année, les ventes ont montré une certaine reprise sur des marchés tels que le Portugal (+6,4 %), l'Italie (+4,8 %), la Pologne (+1,1 %), la République tchèque (+6,4 %), la Slovaquie (+3,9 %), la Slovénie (+18,6 %) ou les pays baltes.
Sur le marché allemand, la situation des fabricants de composants reflète également la contraction générale du secteur, « bien que grâce aux mesures de soutien au secteur qui ont été prises en Allemagne ces derniers mois (mesures visant à éviter les réductions d'effectifs grâce à la régulation du "Kurzarbeit" ou aux plans de formation pour qualifier les employés afin qu'ils puissent assumer les nouvelles tâches), une légère augmentation est prévue au dernier trimestre de l'année. Ainsi, bien que l'on prévoie une récession d'environ 5,8 % du PIB pour cette année 2020, une large reprise est prévue en 2021, ce qui pourrait représenter une croissance du PIB d'environ 4,4 % » ajoute Mario Buisán.
Le Brexit est un autre défi qui a secoué le secteur au cours des derniers mois, le Royaume-Uni étant l'un des principaux partenaires commerciaux des principaux acteurs européens de l'industrie automobile. Les fabricants allemands voient les relations avec la principale destination de leurs exportations de véhicules menacées, et dans le cas de l'Espagne, le quatrième principal marché des ventes des fournisseurs de l'industrie automobile. En effet, le secteur espagnol a enregistré une forte baisse des exportations vers ce marché au deuxième trimestre, avec une baisse de 36,1 % par rapport à la même période en 2019.
Mª Begoña Llamazares, Coordinatrice de la plateforme AutopartsfromSpain et Responsable du segment de marché de SERNAUTO.
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